Face à la hausse des frais académiques dans plusieurs universités de la République démocratique du Congo (RDC), les étudiants sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère. Ces manifestations se sont transformées en épisodes de violence, causant des blessés et plusieurs décès, dont ceux de deux policiers.
Des voix s’élèvent contre le ministre de l’ESU
Dans la vague d’indignation qui secoue le pays, plusieurs personnalités politiques pointent du doigt le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Thomas Luhaka. Parmi elles, Billy Kambale, ministre de la Jeunesse et membre de l’UNC de Vital Kamerhe, ainsi que Peter Kazadi, cadre de l’UDPS.
Billy Kambale a dénoncé une décision prise sans concertation, estimant qu’elle ne fait qu’alimenter la tension :
« Je suis totalement opposé à ces mesures unilatérales qui n’ont pour seul agenda que la création d’un climat de méfiance et d’insécurité sur le site universitaire. »
De son côté, Peter Kazadi met en garde contre les conséquences politiques d’un tel bras de fer avec la jeunesse estudiantine :
« En ce moment où les mauvaises langues prédisent méchamment la balkanisation de l’Est de notre pays, le ministre de l’ESU, Thomas Luhaka, doit s’arrêter et se mettre à l’écoute des étudiants pour éviter d’ouvrir plusieurs fronts. Sinon, il y a lieu de croire à un acte de sabotage. »
Alors que la contestation continue de prendre de l’ampleur, une question demeure : le gouvernement cédera-t-il face à la pression étudiante ?