Kinshasa, 04 février 2025 – Les deux chambres du Parlement congolais, l’Assemblée nationale et le Sénat, entament dès ce mardi une session extraordinaire consacrée à la situation sécuritaire prévalant dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette initiative fait suite à la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23, un événement qui inquiète au plus haut niveau de l’État.
Lundi soir, les présidents de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, se sont réunis pour finaliser les modalités d’organisation de cette session cruciale. Selon les informations communiquées par le rapporteur de l’Assemblée nationale, le professeur Jacques Djoli, cette initiative répond aux instructions directes du chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Compte tenu de la sensibilité du sujet, les deux chambres ont décidé de tenir leurs séances plénières à huis clos. L’objectif principal de cette session extraordinaire est d’examiner les voies de sortie de crise et d’identifier des solutions politiques et diplomatiques susceptibles de ramener la paix au Nord-Kivu. La région est en proie à des violences répétées, qui ont déjà entraîné des milliers de morts et un exode massif de la population civile.
Outre la question sécuritaire, cette session verra également la prestation de serment des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle, récemment nommés par le président Tshisekedi. Cette cérémonie marquera une étape importante dans le renforcement du cadre institutionnel du pays.
La convocation de cette session exceptionnelle témoigne de l’urgence et de la gravité de la situation en RDC. Les députés et les sénateurs sont donc appelés à proposer des mesures concrètes pour mettre un terme à cette crise, qui menace la stabilité et l’intégrité territoriale du pays.