Le président du Sénat, Sama Lukonde, a procédé ce mardi 4 février à l’ouverture de la session extraordinaire du Sénat, convoquée à la demande du Président de la République. Cette session a pour objectif principal de définir des stratégies diplomatiques et politiques concertées en vue d’une sortie de crise face à l’occupation d’une partie de l’Est du pays par l’Armée rwandaise et ses supplétifs du M23.
Dans son discours introductif, Sama Lukonde a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour répondre aux défis sécuritaires auxquels le pays est confronté.
« Je vous engage, honorables sénatrices et sénateurs, chers collègues, à ne ménager aucun effort, chacun en ce qui le concerne, pour que nos travaux puissent réellement contribuer aux stratégies de sortie de crise. Nous tous, collectivement comme nation, et chacun de nous, de manière singulière, quelle que soit sa province ou son corps politique, est affecté dans son corps et dans son âme par ces situations sécuritaires aggravées et ces conséquences dures. Engageons-nous sans réserve pour donner à notre mère patrie le meilleur de nous », a-t-il déclaré.
Une commission mixte Assemblée nationale-Sénat
Pour atteindre cet objectif, le président du Sénat a annoncé la mise en place d’une commission mixte composée de représentants des deux chambres du Parlement. Cette commission aura pour mission d’élaborer des propositions concrètes pour une sortie de crise, en privilégiant des approches diplomatiques et politiques concertées.
Côté Sénat, cette commission intégrera des membres des commissions Défense et sécurité, Relations extérieures et Socioculturelles, ainsi que Genre. Tous les autres sénateurs intéressés pourront également y prendre part.
En parallèle, une plénière se déroule actuellement à l’Assemblée nationale, poursuivant les mêmes objectifs de recherche de solutions concertées à la crise sécuritaire.
Une session cruciale pour l’avenir du pays
La convocation de cette session extraordinaire illustre la gravité de la situation à l’Est du pays et la volonté des autorités d’y apporter une réponse forte et concertée. L’occupation persistante de certaines zones par des groupes armés étrangers représente une menace pour la souveraineté nationale et exige une action politique et diplomatique déterminée.
Le travail de la commission mixte pourrait ainsi jouer un rôle clé dans la formulation de recommandations stratégiques pour restaurer la paix et la stabilité dans la région. Les prochains jours seront décisifs pour évaluer l’impact de cette initiative et les propositions qui en découleront.