La libération de Jean-Jacques Wondo, survenue mardi 04 janvier 2025, est attribuée à un « ensemble de raisons », a déclaré mercredi la ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo (RDC), Thérèse Kayikwamba Wagner, à l’occasion de sa première rencontre avec son homologue belge, Maxime Prévot, à Bruxelles. Jean-Jacques Wondo, expert militaire belgo-congolais, a été remis en liberté après plus de huit mois de détention à Kinshasa et doit arriver en Belgique ce mercredi après-midi.
Son avocat, Carlos Ngwapitshi, avait annoncé la veille que la libération de Wondo avait été motivée par des raisons humanitaires. « Son état de santé s’est maintenant détérioré à un point tel qu’il a été libéré pour recevoir des soins », a-t-il précisé.
Quant à la ministre congolaise, elle a souligné que cette décision s’inscrivait dans un contexte plus large, marqué par « un échange continu entre les responsables des deux pays, mais aussi entre leurs appareils judiciaires respectifs ». « Il est difficile d’isoler une décision à un facteur, même si nous parlons d’une évacuation pour des raisons humanitaires. La situation de M. Wondo a fait l’objet d’autres conversations, pas uniquement au niveau des experts et des décideurs de la Justice », a-t-elle ajouté, évoquant aussi la position de la Belgique vis-à-vis de la situation à l’est de la RDC.
Le ministre belge, Maxime Prévot, a exprimé sa satisfaction après la libération de l’expert militaire, soulignant qu’elle faisait suite à des « longs et fructueux échanges ». « On ne peut que se féliciter de cette issue longuement et plaidée et souhaitée par la Belgique », a-t-il déclaré.
Jean-Jacques Wondo avait été condamné à mort, avec une trentaine d’autres accusés, par un tribunal militaire de Kinshasa en septembre dernier, pour son implication présumée dans une tentative de coup d’État avortée.