Un rapport interne de l’ONU révèle une tragédie d’une ampleur effroyable survenue lors de l’évasion massive de la prison de Munzenze, à Goma. Plus d’une centaine de femmes auraient été victimes de viols avant d’être brûlées vives par des détenus masculins.
Un massacre au cœur du chaos
Lundi dernier, des centaines de prisonniers se sont échappés de la prison de Munzenze après que les rebelles du M23 ont lancé une offensive fulgurante sur Goma. Selon l’ONU, entre 165 et 167 femmes détenues auraient été agressées sexuellement avant d’être assassinées lorsque les prisonniers ont mis le feu au bâtiment.
Les scènes de violence ont plongé la ville, qui compte plus d’un million d’habitants, dans une atmosphère de terreur. Des corps jonchaient les rues tandis que des missiles auraient frappé des zones résidentielles.
Une ville en état de choc
Des vidéos prises au moment de l’évasion montrent des prisonniers en fuite, tandis qu’une épaisse fumée s’élève depuis la prison. Des tirs nourris ont également été entendus, accentuant la panique générale. Dans une autre séquence, des individus identifiés comme des détenus évadés défilent à travers les rues de Goma.
Un bilan humain alarmant
L’ONU estime que les combats dans la ville ont déjà coûté la vie à au moins 2 900 personnes. Parmi elles, 2 000 ont été inhumées, tandis que 900 autres corps restent encore dans les morgues de la ville.
Alors que la situation sécuritaire continue de se détériorer, la communauté internationale reste en alerte face à cette escalade de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo.