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Sud-Kivu : Des militaires FARDC jugés pour meurtres et pillages

Le procès de 84 militaires des Forces armées de la RDC (FARDC), accusés d’avoir assassiné au moins neuf civils à Kavumu et Miti, s’est ouvert ce lundi 9 février à l’auditorat militaire de Bukavu. Ces soldats, arrêtés par les services de sécurité de la province, ont été incarcérés à la prison centrale de Bukavu depuis dimanche 9 février.

Les militaires ont été interceptés sur l’axe Mudaka-Miti-Kavumu-Kalehe, au nord de Bukavu, où ils sont soupçonnés d’avoir perpétré divers crimes : assassinats, tortures, pillages, vols et viols, selon des sources locales. Face à cette situation alarmante, le conseil de sécurité de la province a tenu une réunion d’urgence à Bukavu et ordonné leur arrestation sous la supervision du commandant de la 33e région militaire, appuyé par le ministère provincial de l’Intérieur.

L’opération d’arrestation s’est déroulée dans un climat de forte tension, accentuant la peur au sein d’une population déjà éprouvée par l’avancée des rebelles du M23.

Le porte-parole de la 3e zone de défense, le major Nestor Mavulisa, a rappelé l’importance de la discipline au sein de l’armée et insisté sur la nécessité de sanctions exemplaires :

« Ils ont été appréhendés et doivent être jugés publiquement et sanctionnés pour qu’ils servent d’exemple. L’indiscipline n’a plus de place dans nos forces armées. Ceux qui vont à l’encontre des normes, où qu’ils soient, seront traduits en justice. Sans discipline, nous n’aurons pas une armée digne de ce nom. Ceux qui ternissent notre image seront sévèrement sanctionnés. »

Ce procès marque une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité au sein des FARDC et dans la restauration de la confiance entre les forces de sécurité et la population civile.

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