L’insécurité continue de faire des ravages aux alentours de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 février, Prosper Kimanuka Musekura, chef du village Kiziba 2, a été assassiné avec toute sa famille par des hommes armés dans leur domicile, situé dans le territoire de Nyiragongo.
Une exécution brutale
D’après des sources locales, des assaillants lourdement armés se sont infiltrés dans la résidence du chef du village avant d’ouvrir le feu sans distinction. Sa femme ainsi que leurs trois enfants, un garçon et deux filles, ont péri sous les balles.
Si l’identité des auteurs reste inconnue, les acteurs de la société civile évoquent un assassinat ciblé qui pourrait être un règlement de compte.
Une insécurité grandissante
Ce drame n’est malheureusement pas un cas isolé. Les populations de Goma et ses environs sont confrontées quotidiennement à des meurtres, cambriolages et extorsions perpétrés par des hommes armés. Des tirs d’armes lourdes et légères sont fréquemment signalés dans plusieurs quartiers de la ville, renforçant le sentiment de peur parmi les habitants.
Avant l’occupation de Goma par les rebelles du M23, les autorités urbaines avaient tenté de lutter contre cette montée de violence à travers l’opération « Safisha Muji wa Goma ». Près de 1000 criminels présumés avaient été arrêtés au cours de cette campagne qui s’est étendue sur huit mois, mais sans parvenir à endiguer l’insécurité.
Une situation aggravée par l’évasion massive de prisonniers
La situation s’est encore détériorée après la prise de Goma par le M23. Environ 4000 prisonniers évadés de la prison centrale de Munzenze, ainsi que d’autres criminels armés, ont envahi la ville et ses alentours, semant la terreur parmi les populations locales.
Face à cette recrudescence des violences, les habitants de Nyiragongo et de Goma appellent à une réaction urgente des autorités pour rétablir la sécurité et protéger les civils contre ces crimes en série.