La Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka est à Addis-Abeba pour participer au 38ᵉ sommet annuel de l’Union Africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie. Elle y représente le Président Félix Tshisekedi à la réunion du Conseil de paix et de sécurité, un rendez-vous crucial consacré aux crises en RDC et au Soudan.
Dirigée par le Président de la Guinée équatoriale, Théodore Obiang, cette session se déroule dans un contexte sécuritaire et humanitaire alarmant en RDC. Judith Suminwa compte exprimer avec force les attentes de son pays et exiger des actions concrètes.
La position de la RDC est sans équivoque : un retrait immédiat des troupes rwandaises, la fin des violations de son intégrité territoriale et l’instauration d’un cessez-le-feu durable.
« Judith Suminwa ne manquera pas de rappeler les conséquences désastreuses de l’agression rwandaise. Plus de 3 000 vies ont été perdues et des milliers de blessés à Goma témoignent de l’urgence de la situation », affirme la Primature.
Elle soulignera également le sacrifice des soldats de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIRDC), tombés sous les balles des forces rwandaises alors qu’ils défendaient la RDC.
Kinshasa attend de l’Union Africaine une réaction plus ferme que celle de l’Union Européenne et du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Les multiples rapports des Nations Unies dénonçant le pillage des ressources congolaises ne peuvent plus être ignorés.
« Cette agression ne met pas seulement en péril la vie des Congolais, mais aussi l’avenir de la nation tout entière », insiste le cabinet de la Première ministre.
Pendant ce temps, les rebelles du M23 poursuivent leur avancée au Sud-Kivu, s’emparant des localités de Kabamba, Katana et Kavumu, où se trouve le principal aéroport de la province.
Depuis le 29 janvier, la situation humanitaire s’est dramatiquement détériorée. Plus de 30 000 personnes ont fui leurs villages, cherchant refuge à Idjwi, Kalehe, Katana, Kavumu, Mudaka et Bukavu. La détresse de ces déplacés illustre l’urgence d’une intervention décisive.
Alors que la RDC attend une réponse ferme de l’Union Africaine, ce sommet pourrait marquer un tournant dans la lutte pour la paix et la souveraineté du pays.