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Sud-Kivu : Retour au calme à Uvira après des affrontements meurtriers entre FARDC et Wazalendo

Un homme à moto transporte des soldats congolais à Kibumba, cible d'une attaque du M23, près de Goma, en République démocratique du Congo, le 1er juin 2022. AFP

La ville d’Uvira, située dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, a retrouvé un calme relatif ce lundi 17 février 2025, après des affrontements violents qui ont fait 12 morts, civils et militaires. Ces violences ont éclaté le dimanche 16 février, après une altercation entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les combattants Wazalendo, une milice locale.

L’origine de ces affrontements remonte à une tentative des Wazalendo de désarmer des militaires FARDC revenant du front Nord et se dirigeant vers le Sud de la province. Selon Serge Kigwati, président de la Société civile des nationalistes congolais, le refus des soldats de remettre leurs armes a provoqué un échange de tirs entre les deux camps. Cette situation a plongé la ville d’Uvira dans une atmosphère de psychose, la population craignant une nouvelle guerre. « Les commerçants ont commencé à délocaliser leurs marchandises vers leurs habitations », a déclaré Kigwati, soulignant la tension palpable dans la ville.

« Nous avons vu notre propre armée se retourner contre elle-même. La panique est totale et des gens meurent. Le gouverneur a failli y passer », a partagé un témoin qui a posté dans les réseaux sociaux, soulignant la gravité de la situation.

L’attaque contre le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, et son vice-gouverneur, survenue le 16 février, a aggravé cette crise. Les deux autorités étaient en mission pour réinstaller provisoirement le gouvernement provincial après la chute de Bukavu, mais un attentat les ciblant a failli leur coûter la vie.

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