Face à la situation d’insécurité persistante dans l’est de la République Démocratique du Congo, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a annoncé, mardi 18 février, la création d’une cellule de crise et de solidarité. Cette initiative vise à assurer la protection des magistrats et à leur apporter un soutien logistique et moral.
La cellule de crise aura pour principale mission de récolter et centraliser les informations concernant la situation des magistrats affectés par la crise sécuritaire, en vue d’élaborer des stratégies pour leur sécurité directe. Elle devra également prévoir la prise en charge des magistrats déplacés se trouvant à Kinshasa, dans d’autres villes du pays ou encore à l’étranger.
Lors de cette session, plusieurs autres questions ont été examinées, notamment la situation humanitaire des magistrats et de leurs dépendants, ainsi que des agents de l’ordre judiciaire confrontés à la crise. Un point marquant de cette réunion a été l’initiative de don de sang des magistrats, un geste de solidarité en faveur des blessés de guerre.
Le CSM a également procédé à l’actualisation des listes des candidats magistrats pour la session 2024 et a abordé la question de l’affectation des juges dans les juridictions inférieures, notamment les tribunaux de grande instance et les tribunaux de paix. L’état d’avancement des dossiers relatifs à l’assurance maladie et à l’assurance obsèques a aussi été passé en revue.
Les magistrats ont renouvelé leur engagement et leur loyauté envers l’État, affirmant leur détermination à poursuivre leur contribution à la consolidation de l’État de droit en RDC. Le CSM a par ailleurs décidé de régulariser les dossiers des candidats magistrats ayant réussi leur contrôle physique avant de les soumettre à la présidence de la République pour nomination.