Le président ougandais, Yoweri Museveni, a officiellement démenti les affirmations selon lesquelles l’armée ougandaise (UPDF) aurait déployé des troupes en République démocratique du Congo (RDC) pour combattre les rebelles du M-23 aux côtés des forces congolaises. Dans un communiqué publié ce vendredi sur son compte X (anciennement Twitter) et relayé par plusieurs médias ougandais, Museveni a précisé que cette information, diffusée notamment par Al-Jazeera, était erronée.
Une mission initiale contre l’ADF
Selon le chef de l’État ougandais, l’UPDF a été autorisée à opérer en RDC il y a environ quatre ans, suite à un accord avec le président félix Tshisekedi. Cette collaboration avait pour but de lutter contre les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe terroriste actif dans la région et responsable de nombreuses attaques contre des populations civiles en RDC et en Ouganda. Museveni a rappelé que cette opération a permis à plusieurs Congolais de retourner dans leurs villages et a réduit les attaques contre les Ougandais.
Deux autres missions en cours
Outre la lutte contre l’ADF, l’UPDF a reçu deux autres missions sur le territoire congolais : la protection du projet de construction de la route Kasindi-Beni-Butembo, financé conjointement par les deux pays, ainsi que sa participation à la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). Cette dernière avait pour objectif de séparer les combattants du M23 des troupes congolaises le long de l’axe Bunagana-Goma.
Toutefois, la RDC a mis fin au mandat de cette force régionale, l’accusant de ne pas s’engager directement contre le M23. En conséquence, l’UPDF s’est recentrée sur ses deux autres missions et a déployé ses troupes à Lubero, près de Butembo et Bunia, avec l’accord du gouvernement congolais.
Un appel à la négociation
Le président Museveni a insisté sur le fait que l’Ouganda n’est pas impliqué dans le conflit opposant la RDC au M23. Il a rappelé que son gouvernement a toujours prôné une résolution pacifique du conflit par le dialogue. Selon lui, les solutions existent et ont déjà été proposées par les conférences régionales de l’EAC et de la SADC.
Museveni a réaffirmé que la présence militaire ougandaise en RDC est strictement limitée à la lutte contre l’ADF et à la protection des infrastructures stratégiques. Toute autre interprétation de cette présence, selon lui, relève de la désinformation.