Le mouvement armé Twirwaneho a annoncé la mort de son leader, le Colonel Michel Rukunda alias Makanika, survenue le 19 février 2025 lors d’affrontements dans la région de Minembwe, au Sud-Kivu. Ancien officier des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), il avait déserté en 2020 pour rejoindre les groupes d’autodéfense Banyamulenge, dénonçant les exactions contre sa communauté.
Ancien cadre de l’armée congolaise, le Colonel Michel Rukunda s’était illustré en quittant les rangs des FARDC en janvier 2020. Il dénonçait alors ce qu’il considérait comme une marginalisation et une persécution de la communauté Banyamulenge dans les hauts plateaux du Sud-Kivu.
Prenant la tête du mouvement Twirwaneho, il s’était engagé dans une lutte armée contre les milices Maï-Maï et autres groupes hostiles à son peuple, mais aussi contre l’armée congolaise qu’il accusait de complicité dans les violences intercommunautaires. Son action militaire visait, selon lui, à « défendre les Banyamulenge contre les attaques répétées visant à les chasser de leurs terres ».
D’après le communiqué du groupe Twirwaneho, Michel Rukunda aurait été tué lors d’une attaque aérienne, menée par les forces de la République Démocratique du Congo avec le soutien de leurs alliés. Les autorités congolaises n’ont pas encore réagi à cette annonce.
Le décès de celui qui était devenu une figure clé du conflit dans l’Est de la RDC risque d’avoir un impact sur l’équilibre des forces dans cette région en proie à des violences chroniques.
Si la disparition du Colonel Makanika est un coup dur pour Twirwaneho, le mouvement affirme que son combat ne s’arrêtera pas. Dans son communiqué, il appelle ses combattants et la communauté Banyamulenge à rester unis, promettant de poursuivre la lutte pour la sécurité et la reconnaissance de leur peuple.