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Félix Tshisekedi annonce une restructuration politique et un gouvernement d’union nationale face à la crise sécuritaire

Kinshasa 22 février 2022 – Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a réaffirmé son engagement à réorganiser sa plateforme politique, l’Union sacrée, et à former un gouvernement d’union nationale. Lors d’une journée politique organisée à Kinshasa, il a insisté sur la nécessité d’une unité nationale pour contrer l’agression dont est victime le pays.

Un appel à l’union nationale face à l’ennemi

Face à l’occupation de certaines localités et villes congolaises par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, Félix Tshisekedi a exhorté ses compatriotes à transcender les divisions tribales et politiques. « Nous appartenons à une seule et unique nation, c’est la RDC. Nous devons surpasser nos égaux, nos élans tribaux et nous unir », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation générale.

Le chef de l’État a déploré le manque d’implication de certains membres de son camp politique dans la défense de la patrie, saluant cependant l’action des ministres Jean-Pierre Bemba et Guy Loando. « Je n’ai pas vu beaucoup de monde monter au créneau pour appeler notre jeunesse à s’enrôler et défendre la patrie », a-t-il regretté.

Un remaniement et une modernisation de l’armée en préparation

Dans ce contexte de crise sécuritaire, le président congolais a annoncé un remaniement de la structure de l’Union sacrée et l’ouverture à d’autres leaders partageant l’idéal de l’intérêt général. Par ailleurs, il a réitéré sa volonté de renforcer l’armée nationale : « Nous sommes en train de reconstituer une armée professionnelle et bien prise en charge ».

Tshisekedi a aussi mis en avant les victoires diplomatiques de la RDC, notamment la reconnaissance par la communauté internationale de l’agression rwandaise. Il a salué le travail de la Première ministre Judith Suminwa et de la ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba dans ce domaine.

Une crise sécuritaire persistante

Sur le terrain, la situation reste tendue. Le M23 continue de progresser, menaçant des localités stratégiques comme Pinga et Walungu. Dans le Sud-Kivu, les rebelles ont pris le contrôle de quatre des huit territoires de la province, aggravant la crise humanitaire.

Dans ce climat incertain, le président Tshisekedi mise sur la restructuration de son camp politique et la réorganisation de l’appareil militaire pour inverser la tendance et garantir la sécurité du pays. Reste à voir si ces initiatives porteront leurs fruits face aux multiples défis auxquels la RDC est confrontée.

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