Dans le cadre des efforts régionaux visant à rétablir la paix à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et l’ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn Boshe ont été désignés facilitateurs du processus de paix conjoint entre la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
L’annonce a été faite après des consultations entre les chefs d’État de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Cette initiative s’inscrit dans la fusion des processus de Luanda et de Nairobi, deux cadres diplomatiques précédemment mis en place pour tenter de résoudre la crise sécuritaire qui secoue la région.
Une mission clé pour la paix en RDC
Les trois facilitateurs auront pour mandat de coordonner les efforts diplomatiques et sécuritaires, de veiller à l’application des mesures de cessez-le-feu et d’encourager un dialogue inclusif entre les différentes parties impliquées dans le conflit.
Cette nomination intervient dans un contexte de tensions persistantes entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23/AFC, qui continuent de s’affronter dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, malgré les initiatives diplomatiques en cours.
Le communiqué publié à l’issue du sommet insiste sur la nécessité pour toutes les parties prenantes, y compris le M23, de respecter le cessez-le-feu, condition essentielle à toute avancée vers une paix durable.
Mobilisation des acteurs régionaux
En parallèle, les chefs d’état-major des armées des pays membres de l’EAC et de la SADC se sont réunis séparément à Nairobi et Dar es Salaam le 21 février, afin d’évaluer la situation sécuritaire en RDC. Une rencontre conjointe des ministres de la Défense des deux organisations est prévue le 28 février, témoignant de la volonté des États africains d’intensifier leur engagement dans la résolution du conflit.
L’initiative EAC-SADC, avec ses trois nouveaux facilitateurs de renom, marque une nouvelle étape dans la quête d’une solution pacifique en RDC. Reste à voir si cette dynamique diplomatique parviendra à surmonter les nombreux obstacles à la stabilité dans la région.