La Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a auditionné, lundi 24 février 2025, un officier des Forces armées de la RDC (FARDC) dans le cadre d’un procès pour complot contre le régime en place. Cette audience s’est tenue dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, dans le cadre d’une procédure exceptionnelle.
L’affaire remonte à septembre 2023, lorsqu’un groupe de militaires aurait planifié un coup d’État visant à renverser les institutions établies. Parmi les suspects, le colonel Mesmin Kakule Mulibwa est présenté comme le principal instigateur de cette tentative de putsch. Actuellement en fuite, il est activement recherché par les autorités.
Lors de son audition, le capitaine Albert Kassereka, entendu en qualité de témoin ou de suspect, a expliqué sa relation avec le colonel en question. « Le colonel Mesmin Kakule Mulibwa, je le connais en tant que conseiller chargé de renseignements du secrétaire général à la Défense. C’est l’unité à laquelle j’ai été affecté avant mon détachement à la sécurité du ministre de la Défense et des anciens combattants. Donc, je l’ai connu au service, mais je n’ai pas de relation particulière avec lui », a-t-il affirmé face au ministère public.
L’enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités de chacun dans cette tentative de déstabilisation. La justice militaire cherche notamment à établir les complicités au sein de l’armée et à retracer les circonstances exactes du complot. En attendant, les autorités congolaises poursuivent activement leurs recherches pour mettre la main sur le colonel Mesmin Kakule Mulibwa et d’éventuels autres complices.
Ce procès s’inscrit dans un contexte de tensions politiques et sécuritaires en RDC, où l’armée joue un rôle central dans la stabilité du pays. L’issue de cette affaire pourrait avoir des implications majeures sur la gestion des forces de défense et la lutte contre l’insubordination au sein des FARDC.