Des affrontements ont éclaté ce mardi 25 février entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens Wazalendo dans la cité de Sange, territoire d’Uvira. Selon plusieurs sources, les combats opposent ces deux groupes, pourtant partenaires d’armes, pour le contrôle de l’ancien camp de la Monusco situé à Sange. Cette base, remise officiellement aux autorités congolaises depuis le 25 mai 2024, avait été attribuée à l’armée.
Suite à une offensive du M23, les FARDC s’étaient repliées précipitamment à Uvira, laissant la base vacante. Les miliciens Wazalendo ont alors pris possession des installations. De retour à Sange, les soldats congolais ont tenté de réoccuper la base, ce qui a déclenché les hostilités avec les Wazalendo, déterminés à conserver leur position.
Les combats se déroulent principalement dans le quartier Mugenyi 2, en pleine cité de Sange. « Les wazalendo refusent aux FARDC d’occuper l’ancien camp de la Monusco », explique un acteur de la société civile locale. La situation reste tendue depuis la matinée.
Le premier bilan fait état d’au moins huit morts : sept du côté des FARDC et un parmi les miliciens wazalendo, selon des sources humanitaires. Le bilan pourrait s’alourdir alors que les affrontements se poursuivent.
Ces violences surviennent dans un climat déjà instable. La semaine dernière, des combats similaires avaient éclaté à Uvira entre les FARDC et les wazalendo, causant au moins 27 morts et faisant plusieurs dizaines de blessés. Cette escalade met en lumière les tensions croissantes entre l’armée régulière et ces groupes d’autodéfense, malgré leur collaboration face aux menaces sécuritaires dans l’est du pays.