Kinshasa, 28 février 2025 – Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) a réagi jeudi aux accusations portées contre son leader, Joseph Kabila, par le vice-premier ministre Jean-Pierre Bemba. Ce dernier avait affirmé que l’ancien président était derrière la milice Mobondo, responsable de l’insécurité dans le Grand Bandundu.
Face à ces déclarations, le PPRD dénonce une tentative de manipulation politique destinée à détourner l’attention des véritables responsabilités du gouvernement actuel. Dans un communiqué publié le 27 février 2025 et signé par le Professeur Emmanuel Ramazani Shadary, le parti qualifie ces accusations de « fallacieuses et mensongères » et accuse le pouvoir en place de chercher un bouc émissaire.
Le PPRD rappelle que le phénomène Mobondo est né de revendications foncières entre certaines communautés et rejette toute implication de Joseph Kabila. « Il est totalement incohérent et absurde d’accuser le Président de la République Honoraire et Sénateur à vie, Son Excellence Joseph Kabila, d’être derrière ceux qui s’en prennent aujourd’hui violemment aux vendeurs de terres », affirme le communiqué.
Le parti met en avant des faits qu’il qualifie d’irréfutables, pointant une proximité entre le pouvoir en place et la milice Mobondo. « Plusieurs de ses membres ont été reçus en audience par les autorités militaires et sont issus des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) », indique le PPRD, qui estime que ces accusations ne sont qu’un stratagème pour cacher l’implication du gouvernement dans la déstabilisation du pays.
Le PPRD salue la saisine d’organismes internationaux tels que l’Union africaine (UA) et les Nations unies (ONU), chargés d’enquêter sur ces massacres. Il exige la publication sans délai des rapports d’experts et des poursuites judiciaires contre les véritables auteurs de ces violences.
Le parti appelle l’opinion nationale et internationale à la vigilance face à ce qu’il considère comme une tentative de diversion du gouvernement Tshisekedi et réaffirme son engagement à défendre l’image et l’honneur de Joseph Kabila face aux « manœuvres politiciennes » de ses adversaires.