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RDC : Kabila affirme que la paix commence par le départ des forces étrangères

L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a accordé une interview à NBC News avant de quitter la Namibie, où il s’était rendu pour assister aux funérailles nationales du président fondateur du pays, le Dr Sam Mujoma. Lors de cet entretien, il a abordé les enjeux de la situation sécuritaire en RDC et partagé son expérience en matière de gestion des crises.

Un rappel historique et une approche souveraine

Kabila a rappelé que dès son accession au pouvoir en 2001, la RDC était confrontée à une situation similaire à celle d’aujourd’hui, avec la présence de forces étrangères sur le territoire congolais. Il a souligné l’importance de prendre une décision ferme pour restaurer la souveraineté nationale :

« Notre décision en 2001 était que nous croyions que toutes les troupes étrangères devaient quitter le Congo afin que la paix puisse être atteinte et pour donner aux Congolais la liberté de parler de cette chose qu’on appelle la paix. Et c’est ainsi que la plupart de ces troupes sont parties. Les Congolais ont été laissés à eux-mêmes pour gérer leurs propres problèmes, mais bien sûr avec le soutien et l’accompagnement des partenaires du Congo, de la région et au-delà, y compris les Nations unies. »

Toutefois, il s’interroge sur la faisabilité d’une telle approche aujourd’hui, compte tenu de la complexité accrue de la situation sécuritaire en RDC. Il a déclaré :

« Maintenant, nous devons nous asseoir et examiner cela en profondeur. Mais je crois qu’il n’y a rien de plus important qu’un pays souverain, prenant des décisions souveraines à l’intérieur de ses propres frontières, sans la présence de sept armées qui s’affrontent, mercenaires compris, et des centaines de groupes armés. Lorsque vous avez un tel mélange, c’est une situation très indésirable. »

L’expérience du passé comme guide pour l’avenir

Revenant sur ses expériences de résolution de conflits, notamment l’accord de paix signé en 2008 avec les groupes rebelles de l’est du pays, Joseph Kabila a partagé un conseil précieux :

« Mon conseil, si jamais quelqu’un voulait mon avis sur cette question, serait de parler aux Congolais. Ils en savent plus et mieux, car ils sont déjà passés par là. Ils ont gravi cette montagne. Ils sont descendus dans la vallée. C’est une autre montagne à gravir. Ils savent mieux que quiconque ce qu’ils endurent. »

Son message est clair : la solution aux problèmes de la RDC doit émaner des Congolais eux-mêmes, avec le soutien de la communauté internationale, mais sans une dépendance excessive aux interventions étrangères.

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