La polémique entre Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, et l’ancien chef des renseignements Kalev Mutond prend une nouvelle tournure. Après avoir été accusé d’espionnage sur le président Félix Tshisekedi, Kalev Mutond avait rejeté les allégations et mis en garde le cadre de l’UDPS, menaçant de « faire parler les sourds-muets » en cas de récidive.
En réponse, Augustin Kabuya ne s’est pas laissé impressionner et a défié l’ancien patron de l’ANR :
« S’il a des révélations, qu’il le fasse ! »
Selon lui, Kalev Mutond ne fait que s’enfoncer en tentant de démentir une vérité inéluctable. Il maintient ses accusations, affirmant que l’ancien chef des renseignements a bien espionné le président Tshisekedi, allant jusqu’à le mettre sur écoute avant son limogeage en mars.
Sur la question des passeports de service que Kalev Mutond affirme avoir octroyés à certains cadres de l’UDPS, Augustin Kabuya dément catégoriquement et lui conseille de se taire :
« Personne n’a oublié ce qu’il a fait dans ce pays. »
Il le compare même à Honoré Ngbanda, ancien chef des renseignements sous Mobutu, et affirme que si Kalev Mutond circule librement aujourd’hui, c’est grâce à l’UDPS.
Jean-Claude Muyambo s’en mêle
L’affaire a également fait réagir Jean-Claude Muyambo, ancien prisonnier politique détenu par l’ANR, qui n’a pas mâché ses mots :
« Qui peut croire en la déclaration d’un bandit, d’un tortionnaire, d’un terroriste politique ? Il faut être naïf pour le croire. »
Ces échanges musclés témoignent des tensions encore vives entre les figures de l’ancien régime et les acteurs du pouvoir actuel.